2021 aura fait souffrir l’ensemble de l’équipe et restera comme une des années les plus compliquées de la vie du domaine, avec successivement des pertes liées aux dégâts du gel de printemps, de la grêle et des maladies liées à une pluviométrie hors norme. Des traitements à dos pour toute l’équipe Une moitié de récolte est venue sanctionner injustement toutes les dépenses d’énergies accumulées.
Cependant, tout a été mis en œuvre pour magnifier cette récolte débutée le 17 septembre sous un soleil généreux. Les vins paraissent aujourd’hui bien équilibrés, démonstratifs et suffisamment solides pour envisager une longue garde.
Dans ce contexte tellement particulier de covid et ses divers confinements, nous avons eu le privilège de pouvoir continuer à choyer nos vignes et profiter du plein air. Nous sommes donc très satisfaits d’avoir pu rentrer de très beaux raisins, sur ce millésime, encore une fois d’une précocité rare. Je ne vous cache pas que nous sommes inquiets face à cette évolution plus que rapide du réchauffement climatique. Débuter la récolte le 21 août, si l’on fait abstraction de l’année si particulière de 2003, n’est pas chose réjouissante. Sommes nous déjà contraints, comme ce début de saison, à devoir lutter chaque année contre les gelées printanières et à subir ces sécheresses estivales… Les 2020 restent frais, digestes et équilibrés.
Changement climatique, vous avez dit changement climatique !!! L’hiver 2019 fut particulièrement doux dans le Mâconnais. Un débourrement précoce, associé à une pluie imbibant les bourgeons, tout était réuni pour que la nuit dégagée du 4 avril vienne figer de glace et griller les nouvelles pousses.
À cette période froide d’avril, est venue s’ajouter une floraison délicate début juin avec un climat froid ayant provoqué du millerandage.
Le constat est assez limpide : avec une récolte amputée de moitié.
Cependant, ce millésime récolté à partir du 11 septembre se caractérise par une extrême gourmandise, et finalement plutôt solaire avec un été chaud et très sec.
Le printemps a été encore une fois exceptionnellement chaud, avec un très peu d’eau début mai jusqu’à fin juin.
La floraison fut presque parfaite avec une sortie de raisins conséquente, mais la canicule qui a suivi nous a fait craindre le pire jusqu’à début août, ou une pluie salvatrice est venue redonner forme à des raisins, qui n’avaient jusqu’à là qu’une très faible mine.
La récolte fût magnifique, avec un support acide, donnant un caractère très frais à des vins salins et denses, bien que nous ayons débuté les vendanges le 27 août.
Quelques épisodes neigeux sont venus contrarier un hiver peu rigoureux. De ce fait, la végétation est sortie très vite début avril, nous faisant redouter les gels de printemps.
Il n’en fût rien, et la floraison fin mai nous orienta encore une fois vers une récolte fin août.
Les vendanges furent perturbées par une journée de pluie, assez conséquente à Loché avec 60 millimètres, permettant aux parcelles les plus tardives de finir leur maturation parfaitement au lieu de la subir par concentration.
2017 est un millésime solide, avec une forte personnalité ou chaque terroir est bien défini.